24 versions (ou presque) du gâteau au yaourt

La recette du gâteau au yaourt est une des rares à s’exprimer en volume et non en poids. Elle est souvent citée comme celle du tout premier gâteau des enfants parce que simplissime en ingrédients, très facile à doser et zéro risque d’échec. Mais des parents ont eu la bonne idée de s’y repencher une fois adulte. Transformant de ce basique en un vrai dessert gourmand.

La recette de base : 1 yaourt, 2 pots de sucre, 3 pots de farine, ½ pot d’huile, 1 sachet de levure. Mais ce gâteau peut bien plus encore.

Commençons par remplacer les basiques : l’huile par du beurre et le sucre blanc par du sucre roux. Puis le recouvrir, ou le fourrer, d’une ganache au chocolat ou d’amandes effilées. Le bête gâteau devient ainsi soudainement un peu plus intelligent. Cuit avec pommes et caramel, il bascule dans la gourmandise. Dans certaines familles, on y glissait autrefois la peau du lait bouilli. Mais bon courage aujourd’hui pour fabriquer, à partir de lait cru bouilli, ce magnifique ingrédient en quantité …Les blogueurs ont décidé eux de twister l’icône de leurs mamies. Ainsi, la version aux fruits et individuelle, type muffins, de Délice Céleste. Et, en version généreuse, celle garnie au fromage blanc de Marmiton. Clotilde Dusoulier n’a que très peu dénaturé – à coups de poudre d’amandes - celui qui fut, comme pour beaucoup son tout premier gâteau et dont elle écrivit la recette à l’école maternelle. Jennifer Hart-Smith, dans son récent livre « Desserts à la vapeur », le prépare quant à elle au yaourt de brebis et le cuit en panier vapeur, 50mn.

Les chefs s’intéressent aussi à ce basique, le twistant au rayon des vrais gâteaux travaillés. Chez les triple étoilés, Michel Bras le gorge d’une eau de tiges de rhubarbe, pour le « rendre frais et désaltérant » puis le fourre d’une crème au yaourt (80 g de crème, 500g de yaourt, 4g de gélatine, 50 g de sucre) ; le charentais, Christopher Coutanceau, lui, a laissé intacte la recette de sa madeleine de Proust. Christophe Michalak a profité du confinement pour revoir ce classique pour son fiston : quelques gouttes d’amande amère, un zeste d’orange, saupoudrez d’amandes effilées et le tour est joué. Enfin, juste parce que c’est Noël Philippe Conticini l’a lui enrichie de chocolat, noir et lait, et recouvert d’une chapelure croustillante. Son goût est plus affirmé car il utilise de l’huile de noix.